À la rencontre de Véronique
Mario N
Mario N

« Selon moi, le Programme de transition des vétérans (PTV) s’adresse pratiquement à toutes les personnes qui sortent de l’armée. Pas besoin d’être allé en mission et de souffrir de stress post-traumatique pour avoir besoin d’aide afin de retrouver des repaires au moment de sa réinsertion dans la vie civile. »

Originaire du Québec
Militaire active en voie de libération

Selon moi, le Programme de transition des vétérans (PTV) s’adresse pratiquement à toutes les personnes qui sortent de l’armée. Pas besoin d’être allé en mission et de souffrir de stress post-traumatique pour avoir besoin d’aide afin de retrouver des repaires au moment de sa réinsertion dans la vie civile. On peut être traumatisé par le simple fait d’avoir eu à vivre la culture particulière de l’armée et en fonction de ce qu’on y a vécu. Par exemple, ce n’est pas toujours facile d’endosser et d’afficher la personnalité requise par ses collègues et ses supérieurs. Dans l’armée, ce sont les valeurs de force, d’infaillibilité, de ténacité et d’endurance qui sont valorisées. Pour ne mentionner que celles-là…

Cette pression permanente peut être difficile à endurer et peut nous user prématurément. Sans nécessairement nous faire craquer, elle peut nous conduire à bien des souffrances et à de multiples maux. Personnellement, dans ce contexte, je me suis aperçu que je ne maîtrisais pas tous les acquis et les compétences requises pour gérer adéquatement mes émotions.

Le PTV m’a permis de découvrir des vérités sur moi-même que je ne soupçonnais pas du tout! Je dirais même plus, des vérités que je me cachais à moi-même. Pas facile à accepter comme constat. Par contre, ce même programme m’a donné plusieurs outils qui me serviront toute ma vie. D’ailleurs, j’ai pu constater qu’il m’est plus facile de partager et d’apprendre par les thérapies en groupe. Surtout à l’intérieur d’un groupe composé d’individus ayant vécus des expériences émotionnelles comparables. Ça permet d’éviter les tabous, les jugements et les incompréhensions. Je n’ai rien contre les démarches individuelles où on rencontre un spécialiste une heure aux deux semaines. Mais je suis convaincu qu’un programme comme le PTV, qui met les mêmes personnes en interaction durant plusieurs jours, est certainement plus efficace et permet des progrès plus rapides.

« Le PTV m’a permis de découvrir des vérités sur moi-même que je ne soupçonnais pas du tout! Je dirais même plus, des vérités que je me cachais à moi-même. Pas facile à accepter comme constat. Par contre, ce même programme m’a donné plusieurs outils qui me serviront toute ma vie. »
Durant tout le programme, le moment que j’ai trouvé le plus triste, ce sont les dernières heures! Quand j’ai réalisé que la fin approchait, que tout le bien-être que me procurait ma relation avec les autres (les vétéranes et les intervenantes) allait se terminer. Un mois plus tard, j’ai compris que je ne devais pas être triste. Une des participantes m’a contacté parce qu’elle avait envie de me voir. Elle est venue chez-moi. Ça m’a permis de constater que ces femmes, que j’ai eu le privilège de rencontrer, sont désormais mes « sœurs-aidantes »! Nos destins sont maintenant liés et nous nous entraiderons.
Ça peut sembler futile mais, selon moi, l’un des points positifs qu’il faut souligner au sujet du PTV, c’est le fait exceptionnel que ce soit gratuit : l’argent n’est donc pas un frein pour les personnes moins en moyen qui souhaite bénéficier de cette formation. Évidemment, rien n’empêche les participants (ou les personnes qui partagent les valeurs du programme) de faire un don, si elles en ont la possibilité et le désir.

D’ailleurs, je crois tellement en l’importance du PTV que je ne cesse de transmettre de l’information à mes ex-collègue pour qu’ils puissent bénéficier des bienfaits de ce programme. Vous aussi, vous devriez y penser!

Tu peux changer des vies pour des gens comme Véronique