L’histoire de Popal
« Le gars des drapeaux »
Connu comme « le gars des drapeaux » parmi les troupes canadiennes, Popal était un spécialiste des matériaux et un jeune entrepreneur. Il espère maintenant mettre ses compétences à profit au Canada.
Popal a dirigé les opérations de confection vestimentaire pour les Forces armées canadiennes (FAC) pendant leur mission en Afghanistan, de 2006 à 2011. Son équipe cousait et raccommodait les uniformes des soldats et les drapeaux, y compris des drapeaux sportifs canadiens (Maple Leafs de Toronto, Canadien de Montréal) pour remonter le moral des troupes. Parlant couramment l’anglais, Popal a géré toutes les communications et les traductions entre les soldats et les travailleurs locaux.

Popal recevant une reconnaissance pour son travail de superviseur de la confection vestimentaire au sein des FAC.
« J’ai eu une bonne expérience avec l’armée canadienne. J’étais très heureux quand ils m’ont choisi. » déclare Popal.
Popal a toujours été passionné par la confection de vêtements. Il a travaillé comme tailleur avant de rejoindre les FAC et il a continué à vendre ses vêtements dans les bazars locaux tous les vendredis et samedis pendant toute la durée de sa mission canadienne.
À la fin de la mission en 2011, Popal a ouvert sa propre entreprise de tailleur à Kandahar, où il vendait des uniformes de l’armée et de la police.

Popal, à la machine à coudre, en pleine confection de vêtements.
Il se souvient parfaitement du jour où les talibans ont pris le pouvoir, en août 2021. Il était dans son magasin lorsque sa mère l’a appelé pour lui dire de rentrer immédiatement à la maison. Popal craignait les représailles envers lui et sa famille. Comme les combats se rapprochaient de Kandahar, il a acheté des billets d’avion pour aller à Kaboul. Lorsqu’ils sont arrivés à l’aéroport le jour de leur vol, l’armée nationale afghane les a empêchés d’entrer. On leur a dit que tous les vols étaient annulés.
« Nous étions désespérés. »
Quand il est rentré chez lui cette nuit-là, les talibans avaient atteint Kandahar.
Popal a commencé à travailler clandestinement chez lui pour couvrir ses dépenses. Il a été embauché par un marchand pour coudre des sacs et des porte-monnaie destinés à être vendus dans les marchés. Il a pu économiser suffisamment pour payer les douze passeports requis pour sa famille. Il les a heureusement reçus une semaine avant la fermeture des demandes. Passeports en main, ils ont demandé leurs visas. C’est à ce moment-là qu’il est entré en contact avec le RTV.
« Le RTV m’a épaulé dans mes démarches. Ils m’ont dit quand je pourrais traverser la frontière. Une fois la frontière franchie, je me suis senti en sécurité. Le RTV m’a aussi aidé à trouver un refuge à Islamabad. »

Popal et ses enfants, dans leur chambre d’hôtel à Islamabad, en attente d’un vol.

Popal a hâte que ses enfants aillent à l’école au Canada.
« Mon fils de 3 ans me demande tous les jours : « Quand est-ce qu’on va au Canada ? » Nous avons tous hâte de commencer notre nouvelle vie. »
La famille de Popal a répondu à toutes les exigences d’évacuation, mais ses visas temporaires sont sur le point d’expirer. Il est impatient de lancer une entreprise de couture au Canada et de voir ses enfants commencer l’école.