L’histoire de Jack

Jack a besoin d’une place sur un vol !
Interprète afghan, il a protégé les soldats canadiens,
mais il est maintenant en grand danger.

Nous l’appelons Jack, car il ne peut pas utiliser son vrai nom tant que sa famille n’est pas en sécurité au Canada. Il a fui l’Afghanistan avec sa famille à Islamabad et il attend un seul appel, celui d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) afin d’obtenir le feu vert pour un vol vers le Canada. Il ne peut pas retourner en Afghanistan, car il pourrait être tué.

 

Jack est un homme marqué. Pour prouver leur loyauté, ses voisins effrayés ont dit aux talibans qu’il avait servi dans les Forces canadiennes en 2008 en tant qu’interprète à Kandahar. Des talibans se sont rendus chez lui et, trouvant les lieux vides, ils ont pris sa voiture. Sa maison, son visage et sa famille sont maintenant connus des talibans. L’Afghanistan n’est plus sûr pour ceux qui ont aidé les militaires canadiens.

Jack divertit ses garçons actifs, qui attendent depuis six semaines dans une chambre d’hôtel à Islamabad.

Jack attend avec sa femme en essayant d’occuper cinq jeunes garçons dans une seule chambre d’hôtel au Pakistan. Ils ont des VISA, des traitements biométriques, des demandes d’immigration approuvées – toute la paperasse est faite. Les enfants sont agités. Les jours passent. Jack reste en contact avec les vétérans des Forces canadiennes qui lui ont donné des références en matière d’immigration, qui lui envoient des courriels d’encouragement et qui font du lobbying en son nom.

« Les interprètes étaient les yeux et les oreilles. Quand nous étions avec les soldats canadiens, nous étions aussi en danger. » Jack avec d’autres interprètes aujourd’hui en danger pour avoir aidé les soldats canadiens. Wali, en bas à droite, est mort dans l’explosion d’une bombe artisanale. »

Comme d’autres interprètes dans le monde inconnu de l’Afghanistan, Jack a assuré la sécurité des soldats des Forces canadiennes. Il écoutait les propos des talibans sur des canaux radio clandestins et avertissait les soldats des dangers imminents. Il allait où ils allaient, même dans la dangereuse région de Panjwaii. Deux de leurs véhicules blindés légers (VBL) ont touché des engins explosifs improvisés ; Jack ne peut toujours pas jouer au soccer ou au cricket en raison de sa blessure au dos causée par la plus grosse explosion. Il a traduit le dari et le pachtou pour les FAC et il les a conseillés sur des questions vitales concernant la religion, les habitudes, les traditions et les coutumes.

« Il a travaillé de manière désintéressée, gagnant rapidement l’amitié, la confiance et le respect de tous les membres de la force opérationnelle (FO)… Je n’hésiterais pas à servir à nouveau avec lui dans des circonstances difficiles et dangereuses. » – Capitaine Konrad von Finckenstein, capitaine de VBL, Compagnie Charlie, Lettre de recommandation de 2008.

« Il est rapidement devenu une ressource quasi indispensable dans notre interaction avec les agences et les personnes dans notre zone d’opération. Il convient de noter que l’accomplissement de ses tâches en tant qu’interprète s’est souvent fait au péril de sa vie. Néanmoins, il n’a jamais faibli, ce qui met en évidence le niveau de professionnalisme susmentionné qu’il a apporté à son travail… Je suis ravi d’être une référence pour lui dans sa demande d’émigration au Canada. À mon avis, il y a peu de gens qui l’ont autant mérité. » – Cplc RJ Stewart, Seaforth Highlanders of Canada, lettre de 2014 soutenant l’immigration de Jack au Canada.

Jack demeure toujours reconnaissant envers les nombreux vétérans canadiens qui continuent de l’accompagner dans ce processus d’immigration. Il est également profondément reconnaissant envers les donateurs canadiens dont la générosité a permis de protéger sa famille dans des refuges à Kaboul et de l’aider à remplir la myriade de documents en cours de route.

« J’apprécie vraiment les donateurs du RTV. Ils ont fait beaucoup pour nous. Je veux les remercier. Que Dieu vous bénisse. » – Jack

Jack doit faire venir sa famille au Canada rapidement. Il dit qu’il y a des gens au Pakistan qui représentent toujours un danger pour lui et les autres Afghans qui ont combattu avec les Nord-Américains. Ils pourraient alerter les talibans et mettre la famille élargie de Jack en danger en Afghanistan. Lui et les autres interprètes à Islamabad restent dans leur chambre d’hôtel jusqu’à ce qu’ils reçoivent leur notification de vol de l’IRCC.

Bon voyage, Jack. À bientôt.

IRCC, il est temps d’agir !